Agence France-Presse
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]©Shutterstock YAOUNDE - Le gouvernement camerounais a assuré samedi que le parc national de Bouba Ndjidda où des braconniers tchadiens et soudanais ont tué plus d'une centaine au moins d'éléphants était «entièrement sécurisé».
«À l'heure actuelle, le parc national de Bouba Ndjidda est entièrement sécurisé mais les opérations de ratissage se poursuivent», indique un communiqué du porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary lu à la radio d'État.
«Les forces de défenses et de sécurité ont entrepris une opération de renforcement de la sécurisation du parc national de Bouba Ndjidda et des autres aires protégées», assure le gouvernement.
D'après lui, «l'objectif visé est d'éradiquer définitivement le braconnage qui porte gravement atteinte à la protection de la biodiversité et à notre sécurité nationale».
Les braconniers ont tué depuis janvier «128 éléphants», selon le gouvernement, «plus de 480» d'après la direction du parc.
Un soldat camerounais a été tué le 8 mars, ce qui porterait à au moins trois le nombre de morts (2 militaires et un braconnier) depuis le déploiement de l'armée début mars, selon des informations ni confirmées ni infirmées par les autorités.
Mardi, le conservateur de cette réserve, Mathieu Fomepa, a été limogé par le ministre des Forêts et de la Faune. Dans des entretiens accordés aux médias dont l'AFP, M. Fomepa avait fait part de son impuissance face aux braconniers et évoqué le manque de ressources humaines et matérielles du parc de Bouba Ndjidda qui dispose de cinq éco-gardes et de 20 gardes volontaires pour une superficie de 220 000 hectares.
Le retard du gouvernement camerounais à agir dans le parc de Bouba Ndjidda a été très critiqué.
«Les forces (militaires) sont arrivées trop tard pour sauver la plupart des éléphants du parc et en trop petit nombre pour dissuader les braconniers», a affirmé jeudi Natasha Kofoworola Quist, représentante de World Wildlife fund (WWF) pour l'AFrique centrale.
«Le WWF est perturbé par des informations affirmant que le braconnage continue», notait-elle, demandant «au président Biya d'assurer un niveau de protection adéquat aux autres parcs camerounai».