Les cerfs du Bas-St-Laurent avaient connu un hiver facile jusqu'au 7 mars
Ernie Wells
Jusqu’à la dernière tempête magistrale du 7 mars, les populations de cerfs des forêts du Bas-Saint-Laurent traversaient un hiver 2010-2011, encore plus facile que celui de l'an dernier, considéré pourtant comme un hiver très favorable à l'espèce.
Le spécialiste du grand gibier au bureau régional de Faune Québec à Rimouski, Jean Lamoureux, était alors très loin d'être inquiet sur la survie des chevreuils de la Zone 2. «On suit la situation de près. Jusqu'à la mi-février, les cerfs traversaient un hiver jugé très facile. Ils n'ont pas dépensé beaucoup d'énergie cette saison. En janvier, ils se promenaient encore partout dans les érablières. Ils n'ont jamais été confinés dans des ravages. Ils ont eu la vie facile», affirme le biologiste.
Capable d’en prendre!
En date du 28 février dans le ravage baromètre de la Réserve Duchénier, le taux d'enfoncement des cervidés dans la neige était de seulement 54 cm (20 pouces). «Le cerf est capable d'en «prendre» plus que ça, comme de 60 à 65 cm (23 à 25 pouces), sans problème», estime le spécialiste. Avec les quelque 70 cm de neige en trois jours, les 5, 6 et 7 mars, la situation a changé et les cerfs sont sûrement confinés dans leurs ravages. Mais comme ils sont bien portants et que le printemps approche à grands pas, le cheptel ne devrait pas trop souffrir de cette nouvelle et abondante neige.
À la même date l'an dernier, à la fin février, la population de cerfs du Bas Saint-Laurent, n'avait pas diminué, mais elle n'avait pas augmenté non plus. Un survol des grands ravages du Lac Témiscouata, Pain de sucre, Duchénier, Varin, Pohénégamook, ainsi que Teed et Lizotte, au Madawaska, du 2 au 5 février 2010, avait révélé que l'espèce occupait une superficie de ravage réduite de 38 % par rapport à 2007, mais identique à l'hiver 2008. On parlait alors d'une population de 4 800 à 5 000 cerfs. En 2006, le cheptel était de 8 000 chevreuils.
Moins de cerfs, avec
moins de chasseurs!
La réduction de l'espace des ravages, constatée en février 2010, avait rejoint la récolte précédente de l'automne 2009, en baisse de 40 %. En 2010, les chasseurs ont prélevé 605 cerfs mâles, 478 en 2009, 739 en 2008 et 1 233 en 2007.
Moins de cerfs récoltés, par moins de chasseurs aussi. Le nombre de permis vendus a été de 5 805 en 2009, 6 633 en 2008 et 7 357 en 2007. Les cerfs occupent 188 km2 de ravages, soit 38 km2 de plus que le seuil limite de 150 km2, pour une population minimale de conservation de l'espèce de 3 000 têtes. La récolte de 605 cerfs dans la Zone 2 en 2010, indique une progression du cheptel, Avec l’hiver qui tire à sa fin, le cheptel ne peut que s’ accroître. L’automne dernier, les chasseurs ont observé une multitude de femelles, de veaux et d'imposants «bucks» bien panachés, «invisibles» le jour, mais sur les sites appâtés la nuit.
En Gaspésie, Zone 1, il s'est prélevé 789 cerfs en 2010, par rapport à 560 en 2009. La neige abondante constatée en Haute-Gaspésie, à la mi-février, a obligé le déclenchement du plan de nourrissage d'urgence, afin d'augmenter le taux de survie des cerfs. Il y a 20 ans, la Gaspésie ne comptait que 1 000 cerfs. Un programme de redressement a rétabli le cheptel à 7 000 bêtes. Toutefois, en Haute-Gaspésie, on ne compte que 200 cerfs de Virginie. Un bilan doit être fait à la fin de la saison. Le nourrissage doit se poursuivre jusqu'à la mi-mars.
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Mike67