Publié le 21 février 2012 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
Procès de Gabriel Montambault : des braconniers bien organisés
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L'opération Bas de laine a jusqu'ici permis de faire condamner 21 braconniers. La bande était très bien organisée avec des armes puissantes munies de télescopes, des équipements de communications modernes et une surveillance des ondes policières.
photo Janick Marois, archives La Voix de l'Est
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Michel Laliberté
La Voix de l'Est
(Granby) Gabriel Montambault commandait une bande de braconniers soudés, disciplinés, organisés et bien équipés. C'était un «groupe talentueux», «des spécialistes de la chasse au chevreuil» qui «étaient très efficaces sur le territoire».
C'est la description que l'agent T a faite, hier, de cette organisation au premier jour du procès de M. Montambault, présumé chef de la bande de braconniers. Ce dernier fait face à 57 chefs d'accusation (six accusations ont été abandonnées) liés à des activités de braconnage dans la région en 2005 et 2006. Le réseau a été démantelé le 6 décembre 2006 à la suite de l'opération Bas de laine. Une vingtaine de personnes avaient alors été interceptées.
Sergent-détective au service de la protection de la faune, l'agent T (son nom de code) s'est infiltré au sein de la présumée bande en 2003. Il a été rejoint en 2005 par l'agent X. L'agent T témoignait par vidéo-conférence devant le juge Serge Boisvert de la Cour du Québec. Pour des raisons de sécurité et parce qu'il est au centre d'autres opérations d'infiltration, son identité n'a pas été révélée.
L'agent T a dit à la cour que M. Montambault était sans conteste le chef de la bande. «Il décidait qui tire et quand il allait tirer», a-t-il expliqué hier en réponse aux questions de la procureure de la poursuite, Me Cathy Bergeron.
Des lève-tôt
Il a dressé le portrait de la bande, énumérant ses stratégies de chasse, les armes et équipements utilisés et comment les membres récupéraient les carcasses et ce qu'ils en faisaient.
Les membres de la bande se donnaient rendez-vous presque tous les matins de novembre au Restaurant le 55, à Ange-Gardien, à 5h15. De là, ils montaient dans la fourgonnette de M. Montambault et prenaient l'autoroute 10 en direction de Montréal en scrutant les champs à la recherche de cerfs de Virginie. Ils se rendaient jusqu'à la rivière Richelieu puis revenaient en sens inverse. Quand ils apercevaient un chevreuil, M. Montambault - il était toujours au volant, assure l'agent T - immobilisait son véhicule sur l'accotement, puis ordonnait à un de ses sbires d'abattre l'animal à partir de la camionnette. Les braconniers utilisaient de puissantes carabines munies de télescope, a dit l'agent de protection de la faune.
Tous les détails dans notre édition de mardi
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