ANDRÉ-A. BELLEMARE
(Québec) Tout indique actuellement que la chasse du cerf de Virginie ou «chevreuil» sera productive à l'automne. C'est ce qu'affirment les autorités québécoises responsables de la gestion de la chasse. Les hivers rigoureux de 2008 et 2009 ont fait place à des hivers plus cléments et à des printemps plus hâtifs, ainsi qu'à des étés et des automnes plus doux. Ces conditions atmosphériques ont été propices à la survie et à la reproduction des chevreuils dans la majorité des régions du Québec où l'on retrouve ces cervidés.
Les statistiques les plus fraîches sur la récolte de chevreuils en 2012 indiquent que 58 543 bêtes ont été enregistrées par les chasseurs chanceux parmi les quelque 175 000 adeptes de la chasse de ce gros gibier : 36 220 mâles adultes, 15 240 biches et 7083 faons. C'est 12 964 bêtes de plus ou 28 % que les 45 579 chevreuils récoltés pendant l'automne 2011.
Mais les chasseurs québécois ne connaîtront peut-être plus jamais de récolte record comme celle vécue durant l'automne de 2007, alors que 74 939 carcasses de chevreuils ont été enregistrées. En effet, durant la dernière décennie, alors que le Québec connaissait la plus grande abondance de chevreuils de son histoire, les autorités ont multiplié les occasions d'abattre des biches reproductrices pour... diminuer les hardes de cerfs! Car de nombreux maraîchers et producteurs agricoles, de même que des non-chasseurs, se sont plaints des dommages causés par les cerfs aux terres cultivées et aux plantes d'ornement, ou bien du danger que constituait pour les automobilistes la présence d'un si grand nombre de cervidés sauvages. Voilà pourquoi les hardes de chevreuils ont été grandement décimées en Estrie et en Montérégie, deux régions renfermant des habitats propices aux cerfs.
Tout porte à croire que les autorités continueront de réduire le cheptel de chevreuils dans l'est de la Montérégie, ainsi que dans l'Outaouais et les Laurentides. Car, prétextant «réduire les densités de cerfs afin de respecter la capacité de l'habitat», le gouvernement provincial cherche à plaire à des citoyens qui ne feraient pas de mal à une mouche, mais qui sont dérangés par l'abondance de cerfs autour de leur maison...
Par ailleurs, si les conditions atmosphériques sont propices aux chasseurs, la récolte d'orignaux devrait être excellente, d'autant plus que la réglementation sur la chasse du plus gros des cervidés du Québec sera «permissive» cet automne, c'est-à-dire que les chasseurs pourront abattre indistinctement mâles et femelles adultes ainsi que veaux.
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Mike67