Jean Pagé
Lorsque les temps sont difficiles, que le coût de la vie dépasse la possibilité de payer, que le bien-être social déborde de ses cadres, nous constatons que le braconnage augmente.
L’appât du gain soutenu par les acheteurs de nos gibiers, plus particulièrement restaurants et auberges huppés, en sont fréquemment les causes directes. Plusieurs établissements furent concernés lors de telles périodes et le sont probablement encore.
Je me souviens qu’à Saint-Jovite, au cours de la nuit, à l’arrière d’un hôtel local, des camions réfrigérés partant de Montréal, venaient se ravitailler de poissons et gibiers. Les braconniers s’y rendaient pour faire leur commerce, tout comme dans un marché public. Un encan de gibier prohibé…Je me demande encore et avec raison si certains agents de Conservation n’étaient pas de la partie. Un hôtel important de Montréal étaient impliqué au maximum – l’hôtel de la Salle pour ne point le dire, sans oublier le restaurant Chez Son Père, le Club Canadien et nombre d’autres.
Les temps n’ont pas changé
Le dicton se veut : « Autres temps, autres mœurs! », dans notre univers de la chasse et de la pêche, ce n’est pas tout à fait véridique, puisque ce genre de braconnage commercial se pratique toujours et sur une haute échelle.
Nos agents de Conservation nous permettent de le constater par les récents actes de braconnage commis au cours de 2011, Un bien triste bilan : 965 individus accusés dans les régions de Lanaudière et des Laurentides. Ils pourraient faire face à 1,099 chefs d’accusations et se faire réclamer 485,000$ d’amendes.
Dix orignaux et vingt-deux chevreuils furent saisis. D’autres gibiers, des poissons et de l’ail des bois s’ajoutaient à ce triste inventaire.
Dans Lanaudière, les bureaux de St-Michel-des-Saints et Joliette enregistrèrent 411 infractions par 339 individus, pour un total d’infractions s’élevant à 170,000$
Dans les Laurentides par les agents de St-Jérôme, Mont-Laurier et Labelle ce furent 688 infraction s par 626 individus, pour un total de 315,000$.
Les noms devaient être rendus publics
Les chroniqueurs de chasse et pêche, dont je suis, avaient insisté auprès du ministère responsable de chasse et pêche, afin que soient révélés au public les noms des braconniers – ce qui fût fait. Il me faut déplorer, que de ces dernières informations obtenues aucune identification de ces criminels est mentionnée.
On demande aux citoyens de collaborer en signalant les actes de braconnage en s’adressant à S.O.S. Braconnage au 1-800-463-2191,
Il serait bien normal que ces personnes accordant leur collaboration à la direction de la Protection de la Faune puise savoir que leur appui dans le but de protéger la faune ne se faisait pas inutilement.
Maintenez votre collaboration à la protection de la faune en dénonçant les braconniers. Nul besoin de vous identifier, si vous le préférez. Ce service est strite4ment confidentiel. Si vous préférez vous rendre au bureau le pus près de chez-vous, obtenez les adresses par internet :
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