Spypoint est a la hauteur
Publié le 5 Janvier 2012
Hélène Ruel
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Le concepteur et manufacturier victoriavillois GG Telecom a, pour ainsi dire, testé bien involontairement, l’efficacité de sa nouvelle caméra de surveillance cellulaire Live dans la nuit du 30 au 31 décembre. Un jeune couple de malfaiteurs a été pris la main dans le sac (la caméra s’y trouvant!) par les policiers de la Sûreté du Québec. Cette nouvelle caméra-là ne «souffre» pas qu’on y touche, encore moins qu’on la déplace!
Sujets : GG Telecom , Spypoint , Sûreté du Québec , Rue J.-Aurèle-Roux , Québec , États-Unis
Si Yan Gagnon, propriétaire avec son frère Sébastien, créateurs de l’entreprise GG Telecom acceptent de raconter leur histoire, c’est bien parce qu’ils souhaitent décourager le vol tant chez eux, sur la rue J.-Aurèle-Roux, que dans leur voisinage.
C’était la deuxième fois en deux semaines que cette entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de caméras de surveillance était la cible de voleurs.
Un premier vol était survenu dans la nuit du 15 au 16 décembre, les voleurs ratissant systématiquement tout le boisé autour de l’entreprise située au bout de l’impasse. Une quinzaine de caméras installées dans les arbres avaient alors disparu.
Le deuxième vol n’a pas été aussi bénéfique pour les cambrioleurs (on ne sait pas encore s’il s’agit des mêmes).
Yan Gagnon explique que, à la suite du premier vol, les gens de l’entreprise avaient décidé d’appâter les voleurs en utilisant le tout nouveau modèle cellulaire conçu et fabriqué dans l’entreprise victoriavilloise, le Live, nouveau-né de la série Spypoint.
Cette caméra a la particularité, bien sûr, de prendre une photo dès qu’elle détecte un mouvement. Mais elle en possède d’autres. Dès que ses petits capteurs décèlent un mouvement, l’appareil envoie un texto à son propriétaire. Ce dernier peut savoir si le dispositif a détecté un mouvement, même s’il a été déplacé.
Cette nuit-là, le responsable de la sécurité chez GG Telecom a reçu un message texte sur son cellulaire. La photo prise ne lui révélait que la noirceur des lieux. Mais un autre message texte, celui-là le prévenant que la caméra avait été déplacée l’a incité à bondir hors de son lit, à se rendre sur les lieux et à prévenir les policiers.
Les patrouilleurs ont ainsi pu appréhender les voleurs (un jeune couple, dont on ne sait encore s’il a été mis en accusation) et reprendre leur butin. Dans leur sac, les policiers ont même trouvé une hache leur ayant servi à couper un arbre pour s’emparer d’une caméra haut perchée.
Créée en 2004, installée dans le parc industriel Fidèle-Édouard-Alain depuis 2008, l’entreprise des frères Gagnon exploite le créneau de fabrication des caméras de surveillance, utiles aux chasseurs voulant surveiller les allées et venues du gibier. Rapidement, parce que les dispositifs peuvent être installés n’importe où (sans fil, sans électricité), le créneau de l’entreprise s’est élargi. Des entrepreneurs utilisent ce genre d’appareil pour la surveillance de leurs chantiers de construction.
Même avant les deux vols, raconte Yan Gagnon, les policiers de la Sûreté du Québec avaient manifesté de l’intérêt pour ce nouveau type de caméra cellulaire. «Ils pourraient, de leurs bureaux, assurer une surveillance des plantations.»
Les jeunes voleurs devaient bien connaître le manufacturier victoriavillois, unique en son genre au Québec, dont les produits Spypoint ont percé les marchés internationaux (États-Unis, Europe, Asie et Australie). On saura maintenant que non seulement une caméra peut posséder une mémoire visuelle, mais qu’elle peut aussi «crier» au secours en temps réel.