États-Unis - Des trafiquants présumés de cornes de rhinocéros noir arrêtés[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Les rhinocéros noirs, une espèce en danger, ont frôlé l'extinction entre 1970 et 1992.
©ALEXANDER JOE / AFP NEW YORK - Sept trafiquants présumés de cornes de rhinocéros noir, une espèce en danger, ont été arrêtés aux États-Unis, ont annoncé jeudi les autorités américaines.
Les arrestations ont eu lieu au cours des derniers jours dans plusieurs États du pays, lors d'une opération baptisée «Crash» et impliquant plusieurs agences fédérales, a précisé le département de la Justice dans un communiqué.
Un Chinois, Jin Zhao Feng, a été arrêté à Los Angeles. Il est accusé d'avoir envoyé en Chine des dizaines de cornes de ces rhinocéros. Celles-ci sont utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise.
Quatre membres présumés d'un réseau qui fournissait les cornes à Jin Zhao Feng ont également été arrêtés et sont accusés d'avoir violé les lois protégeant les espèces en danger.
Enfin, deux autres personnes ont été arrêtées: l'une soupçonnée d'avoir acheté une de ces cornes dans le New Jersey et un expert en antiquités de New York, accusé de trafic et d'avoir établi de faux documents.
Selon le document du département de la Justice, ce dernier a acheté auprès d'un agent de police infiltré une tête empaillée de rhinocéros et aurait ensuite été vu sciant les cornes de cette tête sur un stationnement de motel.
Au cours de leurs perquisitions chez tous ces suspects, les policiers ont mis la main sur des cornes de rhinocéros, mais aussi sur un million de dollars en argent liquide, un autre million de dollars en lingots d'or, des diamants et montres de luxe, toujours selon le même communiqué.
Les rhinocéros noirs, une espèce en danger, ont frôlé l'extinction entre 1970 et 1992. Grâce à la lutte contre le braconnage, leur population à l'état sauvage en Afrique est passée d'environ 2300 individus en 1993 à 4240 en 2011, selon l'International Rhino Fundation, qui lutte pour la préservation de cet animal.
Il est protégé par les lois américaines comme par la législation internationale, rappelle le département américain de la Justice.