Patrick Campeau
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Il y a quelques années, on estimait que seulement 7% des 140 000 adeptes de chasse au chevreuil réussissaient à récolter une bête au Québec. Un pourcentage qui pourrait certainement avoir baissé au cours des dernières saisons, en raison des hivers impitoyables qui ont sévi dans plusieurs régions.Les sourires d’Alain Gaul et Fanny Servant en disent long sur les belles aventures qu’ils ont vécues.
Ces résultats décevants sur le continent ont fait en sorte que plusieurs chasseurs ont décidé de tenter leur chance à l’île enchanteresse d’Anticosti.
Parmi eux, on retrouve bien entendu des chasseurs expérimentés, mais aussi des néophytes comme Alain Gaul, de Saint-Bruno, de même que Fanny Servant, de Rigaud, qui ont décidé, l’automne dernier, de visiter ce paradis de la chasse.
M. Gaul, un vrai fanatique de chasse aux oiseaux migrateurs, qui se passionne pour tout ce qui vole et qui investit beaucoup de temps dans la promotion de Canards Illimités, n’avait encore jamais chassé le cerf de Virginie. Il s’est offert une excursion de chasse au camp McDonald de la Sépaq, à Anticosti, afin de maximiser ses chances de récolte.
L’histoire des Servant est différente. Fanny avait décidé de s’inscrire avec son paternel (Paul?) au tirage au sort de cette société d’État et la chance leur a souri.
LEURS RÉCITS
Autant Alain que Fanny avaient des histoires fascinantes à raconter au retour de leur excursion.
Commençons par le récit d’Alain.
Un de ses copains lui avait brièvement enseigné à grunter. Le premier matin, Alain se cache donc le long d’un sentier et fait quelques appels sans avoir vraiment confiance dans son approche.
Après seulement 45 minutes de chasse, quelle ne fut pas sa surprise de voir un beau buck arborant un panache de huit pointes
L’animal était certainement envoûté par le scénario qu’Alain avait mis sur pied. Lorsqu’il fit feu, la bête était à moins de 12 mètres de lui.
Alain avoue avoir passé par toute la gamme d’émotions.
Du côté du camp Beacon, où Fanny et son groupe séjournaient, la chasse fut très difficile la première journée, car il pleuvait et neigeait abondamment.
Le deuxième jour, Mme Servant s’installe dans une cache naturelle. Quelques minutes plus tard, elle aperçoit une femelle passer rapidement entre deux sapins. Elle est amèrement déçue de ne pas avoir le temps d’effectuer un tir. Toutefois, contre toute attente, un magnifique neuf pointes qui suivait la biche en espérant pouvoir passer à l’acte, se pointe le bout du museau. À son grand désespoir, Fanny ne voit pas la partie vitale. Puis le buck disparaît quelques minutes pour réapparaître beaucoup plus loin.
Fanny empoigne alors son appeau et fait quelques grunts. Le buck en quête de sensations fortes s’immobilise et revient tranquillement vers cette nouvelle fervente qui effectue un tir fatal, à plus de 120 verges, avec sa 308 Winchester, modèle 100, qui appartenait à son défunt grand-père.
Des histoires comme celles-là sont vécues par des milliers de chasseurs qui visitent la Sépaq à chaque année.
Des milliers de chasseurs qui n’ont que quelques centaines de kilomètres à faire pour réaliser leur rêve...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]